Lecteur invétéré (et pourtant, ce n'était pas gagné !), Paul entraîne les spectateurs sur les chemins sinueux de son enfance, de son amour du ballon rond, de ses parents qui ne s'aiment plus et, au milieu de tout ça, de son difficile apprentissage de la lecture qui s'est peu à peu transformé en passion dévorante, au contact de deux femmes exceptionnelles : sa grand-mère, Louise, chez qui il allait en vacances, et une maîtresse remplaçante, aux méthodes de travail peu banales...
Sorte de « Cercle des poètes Disparus à la française », cette pièce distrait et interroge, propose à la fois un voyage simple et cependant profond, urgent, essentiel. On passe de l’humour à la
mélancolie, de la réflexion au sourire, et les sons, peu nombreux, viennent déposer une étole fluide sur les épaules du texte. Le mélange des émotions, des genres, des propos, fait sans
doute sa force particulière du projet, sa singularité.
« Boko Ahram » signifie littéralement : « Pas de livres ! », Susciter l'envie de lire, en éclairer la joie et l'intérêt. Etymologie, poésie, puissance évocatrice des romans, de l'imaginaire, réflexion sur soi, sur le monde. Beauté de la langue, joie de la manipuler. Ecrire, aussi. La pièce propose à tous lecteurs, du passionné jusqu'à celui qui s'ignore encore, un enthousiasmant pas de côté pour observer avec humour et gourmandise cet étonnement séculaire, et peut-être en danger, qu'est le bonheur de lire de la fiction.
Toute forme de « pédagogisme » a été largement effacée pour laisser place à un petit voyage intime. Le spectateur est invité sur son propre parcours de lecteur, mais aussi d'enfant, d'homme ou de femme, d'apprenant ou d'éducateur, au sens le plus large possible et bien au-delà, finalement, de la seule littérature. L'occasion de libérer quelques jolies bulles de souvenirs que l'on aurait cru perdues à jamais. Une balade qui va amener les spectateurs de La petite fille de monsieur Linh à Barbara ou Pagnol, tandis que planent les ombres de Pennac, Orsenna, De Romilly. Celle de Sartre et Les mots. Parce que, les livres...
Cliff Paillé.
« Un enchantement par les mots. Le texte est fin, poétique, délicat. Il nous offre un voyage intemporel et enthousiasmant à travers les mots, l’inspiration, l’imagination, la beauté de la langue. (…) Cliff Paillé, dont la qualité et la générosité du jeu captivent instantanément. Joue-t-il vraiment d’ailleurs ? On jurerait que non tant les gestes, les regards, les intonations de voix, le rythme des mots sonnent incroyablement juste. Le rôle de Lyne Lebreton, lui, grandit doucement à mesure que le spectacle progresse, et elle se révèle éblouissante à son tour. »
Mélina Hoffmann
« Un hymne à la lecture pour ce voyage intime et souriant. La pièce a connu un beau succès populaire au dernier festival d’Avignon… »
Patrick Joubert
« Tant qu’il y aura des coquelicots… c’est quatre nominations aux P’tits Molières 2018 : meilleur spectacle, meilleur auteur, meilleure comédienne, coup de coeur du jury. Il est là, sur la scène du théâtre Transversal, dans son fauteuil, un livre à la main, au milieu d’autres livres, empilés un peu partout. Captivé, il n’a pas envie d’interrompre sa lecture, et tant pis si le public l’attend. Lecteur invétéré, Paul (Cliff Paillé, qui est aussi l’auteur et le metteur en scène) guide les spectateurs sur les chemins sinueux de son enfance : le foot, ses parents qui ne s’aiment plus et son difficile apprentissage de la lecture, devenu passion dévorante, au contact de deux femmes d’exception : sa grand-mère et une maîtresse remplaçante, aux méthodes peu banales… Lyne Lebreton campe cette jeune femme élégante dans sa robe rouge écarlate. Elle manie les livres, enchaîne les exercices, les phrases énigmatiques, éveillant la curiosité du petit garçon et des spectateurs, soudain pris d’une envie irrésistible de se plonger dans un bon roman et de jouer avec les mots. Petit bijou d’inventivité, de limpidité, de rêve et de poésie, invitation au voyage dans les lignes et les pages, cette pièce rend un vibrant hommage aux livres, aux auteurs, et à tout ce qu’ils nous apportent… »
Marie-Alicia ALIBERT
« Une balade poétique et enjouée où se mêlent douceur, humour et nostalgie. Une jolie traversée qui entrecroise élégamment la petite fille de Monsieur Linh en passant par Pagnol ou Barbara.
Cliff Paillé joue avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Son écriture fine et instructive nous attrape au cœur. C’est empreint de poésie, d’images et d’odeurs de l’enfance.Lyne Lebreton excelle dans son rôle, son jeu est subtil, une maîtresse d’école que chacun d’entre nous aurait rêvé d’avoir. Elle a les mots, les exercices, elle sait par ou passer pour amener ses élèves à la lecture, à l’amour des mots, belle pédagogie active.
Un spectacle à savourer en famille et que vous aimiez la lecture ou pas, chacun se laissera porter par le rire, la tendresse et l’émotion. C’est beau touchant, délicat, du beau théâtre. Un spectacle qui a été triplement récompensé aux Petits Molières 2018. Pensez à réserver ! »
Fanny Inesta
« Le texte est d’une incroyable beauté. Dans le choix des mots, mais aussi dans les messages. Ce spectacle devrait être obligatoire au programme de formation de tous les enseignants ! En attendant, que vous aimiez lire ou pas, allez-y, avec ou sans vos ados. »
Maren Scapol
« Une ode à la lecture : lire c’est toucher la vie ! Cliff Paillé à la fois dans son texte et dans son jeu nous dévoile avec beaucoup de sensibilité un parcours de lecteur, le plaisir irremplaçable qui l’habite et sa joie de découvrir le monde à travers les livres.
On se joue des codes du théâtre simplement mais efficacement. Ce spectacle est comme un coquelicot qui illumine un champ de blé ! »
M.D